Donald Trump vient de remettre de l’huile sur le feu dans le dossier brûlant des semi-conducteurs. Lors d’un dîner du Comité national républicain, l’ancien président américain a raconté sans détour comment il avait menacé TSMC, géant taïwanais des puces électroniques, de lui imposer une taxe hallucinante de 100 % si l’entreprise refusait d’installer des usines aux États-Unis.
« Je ne leur ai jamais donné un centime, j’ai juste dit : soit vous construisez vos usines ici, soit vous prenez une énorme taxe dans la figure », a lancé Trump devant l’auditoire médusé.
Des réactions vives et un marché sous tension
Sur Reddit, évidemment, les passionnés de hardware ont vite réagi. L’un d’eux n’a pas mâché ses mots : « C’est comme s’arroser soi-même en voulant mouiller le voisin. » Pas mal vu, surtout quand on sait que TSMC a déjà lancé la construction de plusieurs usines géantes en Arizona, investissant près de 165 milliards de dollars au total.
Ce genre de bras de fer n’est pas nouveau. Dans les années 80, les États-Unis avaient essayé une stratégie similaire avec le Japon, imposant de lourdes taxes sur l’électronique importée. Résultat : prix en hausse pour le consommateur américain et des tensions commerciales difficiles à oublier.
Un pari dangereux pour l’innovation
L’idée derrière ces menaces : ramener la production des précieuses puces sur le sol américain et limiter la dépendance envers l’Asie. Mais attention, cette tactique agressive pourrait bien revenir en boomerang, en faisant grimper les prix des composants et en ralentissant l’innovation technique.
Avec 70 % du chiffre d’affaires de TSMC venant de clients américains, la menace de Trump pourrait aussi agacer sérieusement le géant taïwanais. Reste à savoir si ces pressions feront vraiment revenir l’industrie aux États-Unis ou si elles ne feront qu’ajouter une couche de complexité à une situation déjà très tendue.
Passionné par la tech et l’innovation depuis plus de 15 ans, j’ai consacré ma carrière à décrypter les enjeux des nouvelles technologies. Mes articles ont pour objectif de poser les bonnes questions, d’informer sans prendre parti, et d’ouvrir le débat sur les transformations actuelles.
